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Les talibans tirent sur les B-52 américains

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des talibans afghans. (Photo d'archives)

En Afghanistan, les talibans ont attaqué pour la première fois un bombardier stratégique américain B-52, a-t-on appris du site web militaire russe Avia-pro.

Des talibans ont attaqué le bombardier stratégique américain B-52 alors que l’appareil frappait leur bastion, siégé dans la périphérie de Kunduz.

Au moins un missile d'un système de missile antiaérien portable MANPADS a été tiré en direction du bombardier.

A partir des informations fournies, il s'agit de réelles attaques talibanes contre les forces américaines, compte tenu du fait que les talibans sont équipés de systèmes de défense aérienne à courte portée M1097 Avenger américains, parfaitement en mesure de cibler les bombardiers de l'US Air Force.

Le président américain Joe Biden a ordonné aux bombardiers B-52 et aux hélicoptères de combat Spectre de cibler les positions des talibans en Afghanistan "dans le but de protéger leurs alliés", alors que les militants avancent vers des villes clés, a rapporté le samedi 7 août la chaîne de télévision afghane Tolo News.

Lire plus : "Nous allons abattre les avions et hélicoptères américains" (talibans)

Les bombardiers américains B-52 Stratofortress ont lancé des frappes aériennes contre les forces talibanes à Sheberghan, la capitale de la province de Jawzjan dans le nord de l'Afghanistan, a déclaré le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Fawad Aman. Une opération confirmée par l'US Air Force.

Les États-Unis ont intensifié leurs frappes aériennes, a reconnu le commandant Nicole Ferrara, porte-parole du Commandement central de l'armée américaine, qui a déclaré samedi à l'AFP: «Les forces américaines ont procédé ces derniers jours à plusieurs frappes aériennes pour défendre nos partenaires afghans».

L'ambassade des États-Unis à Kaboul a également exhorté samedi les citoyens américains à quitter l'Afghanistan immédiatement « en utilisant les options de vol commercial disponibles » dans un communiqué publié sur son site Internet qui citait « les conditions de sécurité et la réduction des effectifs ».

À partir du 1er mai, suite à l'annonce faite par Biden, les dernières forces terrestres américaines devraient quitter l'Afghanistan d'ici le 31 août.

Or depuis cette date, les talibans ont repris le contrôle de plusieurs régions. Ce samedi, ils ont annoncé qu'ils s'étaient emparés de la province sud-ouest de Nimroz et de la province nord de Jawzjan.

 

L'Afghanistan trahi par le retrait de l'OTAN

Le secrétaire britannique à la Défense affirme que les alliés occidentaux ont rejeté l'appel britannique à rester après le retrait américain... alors que les talibans prennent le contrôle de cinq capitales provinciales.

« La Grande-Bretagne a désespérément tenté de former une coalition militaire pour soutenir les forces afghanes après le retrait des États-Unis – mais les alliés de l'OTAN ont refusé de participer », a révélé le secrétaire à la Défense.

Ben Wallace a déclaré au journal britannique Daily Mail que le Royaume-Uni avait exhorté les pays alliés " partageant les mêmes idées " à rester après le retrait des troupes américaines.

Mais après qu'ils aient refusé, il a décidé que la Grande-Bretagne ne pouvait pas faire cavalier seul.

Par conséquent, les États de l'OTAN ont tous ramené leurs soldats chez eux et les talibans ont lancé une offensive. Il contrôle désormais plus de la moitié du pays, après avoir pris cinq capitales provinciales depuis vendredi, et fait rapidement pencher la balance du pouvoir en leur faveur.

Wallace a condamné "l'accord pourri" des États-Unis avec les talibans, signé l'année dernière, qui était censé mettre fin à plus de 18 ans de conflit en Afghanistan.

Il a déclaré que cela pourrait conduire à la reprise des talibans – et à une relance d’une campagne militaire par la Grande-Bretagne.

Lorsqu'on lui a demandé si le Royaume-Uni pouvait faire plus pour aider les forces afghanes assiégées, il a répondu:

« Eh bien, j'ai essayé de parler aux Etats de l'OTAN, mais elles n'étaient pas intéressées, presque toutes… Certains pays alliés au sein de l’Alliance ont dit qu'ils étaient enthousiastes, mais leurs Parlements s’y sont opposés. Il est devenu assez rapidement évident que sans les États-Unis ces options étaient dans l’impasse ».

Il a déclaré que l'option d'une présence unilatérale au Royaume-Uni avait été envisagée, ajoutant:

«Nous aurions pu y mettre une force, mais nous aurions dû nous retirer de beaucoup d'autres endroits dans le monde. La possibilité... n'était pas viable.

Le secrétaire à la Défense a déclaré que l'accord de l’ex-président américain, Donald Trump avec les talibans au début de l'année dernière avait convaincu les militants qu'ils avaient été victorieux.

 « L'accord était un accord pourri, il est défectueux. Cela m'attriste que l'accord ait mis en pièces une grande partie de ce qui avait été réalisé en Afghanistan au cours des 20 dernières années. Nous reviendrons probablement dans dix ou vingt ans. Mais il n'est pas possible de réagir actuellement », a-t-il poursuivi.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV